Eau

Un bien commun à préserver

Nos modes de vie et nos choix sociétaux impactent très fortement la gestion de l’eau :

  • sur le plan quantitatif,
    • avec un aménagement du territoire et un développement économique trop souvent planifiés indépendamment de la ressource disponible → accentuation des sécheresses et des tensions entre usagers
    • mais aussi une artificialisation galopante des sols qui supprime les espaces végétalisés servant de tampon en cas de crues ou de fortes pluies → aggravation des dégâts suite aux inondations par ruissellement ou débordement de cours d’eau
  • sur le plan qualitatif avec de multiples pressions exercées sur les ressources superficielles et souterraines, par nos activités économiques mais aussi les produits du quotidien (plastiques, produits d’hygiène…), avec pour conséquences :
    • une aggravation des tensions quantitatives par la pollution chronique de certaines ressources,
    • des impacts économiques sur les services d’eau qui vont devoir multiplier les actions curatives,
    • des pertes de biodiversité,
    • des risques pour la santé publique, notamment avec le développement de maladies à facteurs environnementaux mais aussi de l’antibiorésistance.

Même si notre commune n’est pas compétente sur la distribution et l’assainissement de l’eau ou encore la gestion des eaux pluviales, c’est en partenariat avec la Métropole de Lyon que nous avons souhaité avancer au cours du mandat sur cet enjeu environnemental et de santé publique, par la mise place des actions suivantes :

– Mise aux normes de la station d’épuration (travaux de septembre 2021 à mi 2024)

La Métropole de Lyon réalise d’importants travaux de rénovation de la station d’épuration afin notamment de renouveler les infrastructures de traitement vieillissantes et plus aux normes et de réduire, en augmentant la capacité de stockage, les déversements dans la Saône lors des évènements pluvieux exceptionnels.

Réalisations programmées :

  • Reconstruction des ouvrages de traitement des eaux
  • Construction d’un bassin de stockage-restitution d’un volume de 600 m3
  • Reconstruction des ouvrages de traitement des boues
  • Désodorisation des ouvrages émissifs

Incidences à prévoir pendant la phase de travaux :

  • Circulation perturbée à l’avancement des chantiers
  • Réduction de la capacité de stationnement du parking avenue Louis Armand
  • Maintien des accès aux riverains et de la collecte des ordures ménagères
  • Modifications des cheminements piétons

– Rénovation du bassin de rétention de la Mendillonne (travaux septembre 2021)

Après plusieurs années de fonctionnement maintenant, le bassin a besoin d’un coup de jeune ! Les travaux prévus sont une phase transitoire en attendant les conclusions de l’étude générale en cours menée sur le ruisseau de la Combe. Ils sont essentiels afin d’améliorer le fonctionnement de l’ouvrage.

En voici la nature :

  • Sécurisation de l’arrivée d’eau depuis le ruisseau de la Combe : l’affouillement devenant de plus en plus important, il est nécessaire de reprendre l’arrivée qui n’était initialement pas prévue dans le bassin. Il faut donc reprendre la tête d’ouvrage, accompagner l’arrivée d’eau avec des chutes régulières pour casser la vitesse ;
  • Curage du fond du bassin pour retrouver un fil d’eau et recréer une pente en long (dôme de sédiments à enlever) ;
  • Reprise de l’ouvrage d’entrée du bassin (arrivée d’eau « historique » du bassin) pour reprendre les arrivées d’eau latérales, retravailler l’affouillement en aval avec des enrochements pour casser la vitesse et accompagner l’eau dans le fond du bassin.

En complément une barrière bois sera installée à notre demande pour séparer visuellement le bassin de l’aire de jeux du Pré des Anglais.

Amélioration du fonctionnement hydrologique et écologique du ruisseau de la Combe (étude de mi 2021 à mi 2022)

La gestion des eaux pluviales doit se traiter le plus en amont possible, notamment en déchargeant les réseaux d’assainissement des eaux de pluie. Chacun a pu constater la situation délicate de notre commune à chaque orage de forte intensité, avec des débordements sur voirie, des soulèvements de plaques d’égouts etc…

L’étude temps de pluie du bassin versant de Saint-Germain-au-Mont-d’Or portée par la Métropole de Lyon recoupe différents enjeux : infiltration de l’eau à la source dans les parcelles naturelles et agricoles, restauration de la naturalité du ruisseau, traitement des obstacles à l’écoulement et mise en valeur patrimoniale. L’objectif est de produire un programme de travaux pour répondre à ces problématiques, au-delà de la rénovation fonctionnelle des ouvrages existants.

L’exemple du Thou à Curis-au-Mont-d’Or montre qu’un ruisseau est un atout à préserver pour notre village, au-delà de son rôle environnemental intrinsèque.

Le ruisseau de la Combe est analysé de sa source à la Saône.

– Végétalisation des cours d’école (étude jusqu’à fin 2022, réalisation été 2023 si obtention de la subvention de l’agence de l’eau)

Une étude de végétalisation des cours d’école du groupe scolaire a été lancée auprès de la société VisionCanopee avec les objectifs suivants :

  • Un objectif climatique et environnemental : lutter contre les ilots de chaleur, infiltrer les eaux pluviales, réduire la pollution de l’air et préserver la biodiversité
  • Un objectif d’usage : rééquilibrer les espaces aux usages variés (temps calmes / actifs, ludiques / pédagogiques, garçons / filles…)
  • Un objectif pédagogique : profiter du projet pour promouvoir l’éducation à l’environnement (cycle de l’eau, changement climatique, faune/flore…)
  • Un objectif de « positivité » : construire un projet commun pour offrir à nos enfants un cadre de vie propice à leur épanouissement et plus résilient face au changement climatique

Pour cela un comité de pilotage a été mis en place dans un objectif de co-construction avec la participation de la directrice et du directeur du groupe scolaire, de représentants des parents d’élèves et de représentants des agents municipaux. La Métropole de Lyon nous accompagne également sur ce projet via sa direction de l’eau.

Les élèves de l’école élémentaire ont de leur côté déjà pu abonder la réflexion en imaginant leur cour idéale et le moins qu’on puisse dire c’est qu’ils ont été prolifiques ! Ce projet est ambitieux et les contraintes budgétaires sont fortes, ce qui nous obligera à être imaginatifs et pragmatiques dans la définition du besoin et la réalisation.

– Installation de toilettes sèches (installation été 2022)

La consommation d’eau potable pour des toilettes est anachronique en temps de lutte contre le dérèglement climatique. Les toilettes publiques qui seront installés sur la commune seront donc des toilettes sèches.

Pas de panique, vous n’aurez à vous occuper de rien, on vous explique tout :

  • Une fois votre commission faite vous n’avez qu’à appuyer sur une pédale avec votre pied
  • Les urines et les selles sont transportés par un tapis roulant dans un local technique et séparées
  • Les urines retourneront à la terre via une tranchée drainante
  • Les selles seront digérées par lombricompostages (des petits vers de terre !)

Du gel hydroalcoolique sera mis à votre disposition à l’intérieur et nous ferons en sorte que vous ayez un point d’eau à proximité à l’extérieur.

En termes de localisation la priorité sera donnée au Pré des Anglais : lieu de passage central sur la commune mais aussi lieu de vie (aire de jeux pour les enfants, commerces, marché, évènements festifs…). Une implantation en haut du village dans le cadre du réaménagement de la rue du 8 mai sera également étudiée.

Et voici à quoi ressemblent les toilettes :

Des toilettes similaires ont par exemple été installées à Couzon-au-Mont-d’Or, au niveau des jeux pour enfants et du marché, place de la Liberté.

La ventilation prévue sur ce type de toilettes permet un fonctionnement sans odeur incommodante.

En termes de sécurité, ces toilettes disposeront d’une fermeture automatique le soir (hors soirée d’événement festif organisée par la mairie !).

Et vous ?
Que pouvez-vous faire en tant que citoyen comme écogestes concernant l’eau ?
La déconnexion des eaux pluviales à la parcelle est un enjeu sur lequel vous pouvez agir afin d’éviter de surcharger les réseaux d’assainissement et préserver la ressource en eau :

La création d’un puits perdu lors de la création ou l’extension d’une habitation permet également de réinfiltrer les eaux de pluie directement à la terre.
Cet enjeu d’infiltration et/ou de récupération des eaux pluviales est également conduit sur les bâtiments publics de la commune (cf. par exemple le projet de végétalisation des cours d’école).